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François LOUIS-MARIE
Un grand homme qui a bien voulu partager son expérience.
Nous avons nos propres qualités liées à notre football, notre environnement, notre culture, notre nourriture et appuyons-nous sur les bonnes pratiques de l'extérieur sans nous dénaturer.
Karaïbes Sports la première plateforme multimédia consacrée uniquement à l'information footballistique des Antilles-Guyane a rencontré l'un des talents du football Guyanais.
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Source: François LOUIS-MARIE
Bonjour François, peux-tu te présenter aux internautes de Karaïbes Sports ?
Bonjour Karaïbes Sports, Je suis François LOUIS-MARIE, né le 13 octobre 1961 à St Laurent du Maroni (3 enfants : 27,20, 18), 1 frère, 3 sœurs. J’ai joué au football pendant environ 10 ans entre 1975 et 1985 pour des équipes comme Sports Guyanais et St Georges avec quelques apparitions dans les sélections à l'époque. Depuis 1986, je suis entraîneur. J’ai encadré des sélections seniors, U17 et U15. En championnat, j’ai été entraîneur du Sport Guyanais, Club colonial et depuis 2000, je suis le coach d'US MATOURY. Pendant toutes ces années, j’ai tenu à perfectionner le métier d’entraîneur avec l’obtention de plusieurs diplômes sportifs dont mon premier en 1986 - BEES 2 tronc commun - et mon dernier diplôme en 2014 - UEFA A -.
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Un homme remplit d'expérience avec des résultats impressionnants.
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Tu as été sélectionneur de la Guyane, Quel est l'élément positif qui t’a le plus marqué ?
La dimension humaine que vous apporte un groupe.
Entraîneur depuis l'âge de 15 ans et avec un tel parcours, tu as rencontré beaucoup de joueurs. Pourrais-tu nous donner ta sélection des 11 avec le capitaine ?
Et oui ! J’ai commencé à entraîner à l’âge de 15 ans (en préparant le CAP des métiers du sport à l’Institut National du Football à Vichy actuellement l’INF Clairefontaine).
Oh ! des joueurs, j’en ai vu passer dans les catégories de jeunes et seniors:
Darcheville, Malouda, Baal pour les plus connus mais aussi Joël CHARI, Eugène POLEON, Romain ALLEN, Eugène EPAILLY, Max TISSERAND, Marcel TSANG TSE MOI, David MARTINON, Rudy EVENS, Roger CANUT, Jean Gilles ASSARD, François MERILLE, Marie CAREME, Claude DAMBURY, Jean-Carlo OLIVEIRA, Frank BAQUIE, JM MAXWELL, Hugues ROSIME, Rémy AUBERT la liste serait longue… sans compter tous les jeunes qui ne sont plus dans le milieu mais qui s’épanouissent dans leur vie d’homme.
Et pour le capitaine ? Le capitaine ! Ils auraient tous pu être capitaine par leur fort caractère, leur leadership et surtout leur leadership technique naturel.
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Pourrais-tu nous résumer ce début de saison ?
Un début de saison difficile, un peu chaotique. Des joueurs qui ont tout gagné depuis des années. Il faut trouver les mots justes, les séances d’entraînements justes pour une source de motivation ce qui n'ai pas toujours évident mais ces joueurs sont des compétiteurs.
Entraîneur de US Matoury depuis 2000, Tu as déjà gagné le championnat 7 fois mais jamais trois années consécutives. Penses-tu avoir les moyens pour y arriver ?
Cela peut être un challenge. Toutefois l’ASL le SPORT GUYANAIS a remporté le championnat 9 années consécutivement et ne sera jamais égalé.
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Chaque saison depuis 2014, US Matoury perd seulement 3 matchs. Que manque t-il à l’équipe pour faire une saison sans défaites ?
Ce n’est pas l’objectif. Il s’agit dans un premier temps de rester dans le haut du tableau. Il est toujours beaucoup plus facile d’y arriver que de s’y maintenir et cela fait + 15 ans.
Comment gères-tu l’approche psychologique avec tes joueurs sur l’éducation à la gagne ?
Dans le football amateur tout réside dans la gestion du groupe. Et oui nous inculquons cet esprit de la gagne dès les entraînements et cela passe par la recherche de la perfection du détail à ce niveau. Vous devez gérer les egos, le travail, la famille, le social…
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Après toutes ces années dans le milieu sportif, pourrais-tu me donner ton point de vue sur l’évolution du football Guyanais ?
Écoutez, cela n’engage que moi. Je trouve qu’il y a un nivellement par le bas.
Auparavant sur le plan technique, il y avait beaucoup plus de joueurs techniques et de gestes techniques. Pourtant quand on regarde les plateaux de jeunes organisés par la ligue, le talent est là. Un travail est fait dans les catégories de jeunes en club et à la ligue mais il existe ensuite une déperdition en qualité.
Sur le plan tactique, les entraîneurs ont progressé et mettent en place des organisations de jeu qui tiennent la route. Toutefois le fait que nos footballeurs n’aient pas un volume d’entraînement suffisant (en nombre d’heures) et ne se contentent souvent que du seul entraînement de club, ce qui ne leur permettent pas de développer leur lecture du jeu. Cette lecture et intelligence du jeu qui se développaient dans la rue commencent à disparaitre.
Sur le plan athlétique, nos footballeurs ont des dispositions haut delà de la moyenne : vitesse, coordination, force, puissance.
Maintenant, là encore cela n’engage que moi, nous ne cherchons pas à copier le football européen ou nos voisins brésiliens. Nous avons nos propres qualités liées à notre football, notre environnement, notre culture, notre nourriture et appuyons-nous sur les bonnes pratiques de l'extérieur sans nous dénaturer.
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Que représente la Guyane pour toi au niveau footballistique ?
La Guyane a franchi un certain cap ces 5 dernières années notamment sur le plan international (Coupe Caribéenne et Gold Cup) avec la sélection de la Guyane. J’en suis fier. Il s’agit de confirmer. Pourrions nous atteindre la Gold Cup sans l’apport de joueurs évoluant à un autre niveau que la R1 et la R2 ? C’est l’éternel débat. Sur le plan local, les équipes ronronnent. Elles doivent se contenter d’un 7ème ou 8ème tour de Coupe de France afin de pouvoir s’évaluer. La coupe des DOM-TOM a disparu. La Guyane ne participe plus à la coupe Antilles Guyane (MARE GAILLARD). La coupe du plateau des Guyanes (Guyana/Surinam/Guyane) s’en est allée. La coupe des champions de la CONCACAF est inabordable sur un plan budgétaire pour des petits clubs amateurs, surtout que la Guyane est enclavée. C’est la croix et la bannière pour disputer un match en Amérique centrale ou dans la caraïbe.
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Quels sont les avantages pour vous, entraîneurs, avec l’arrivée de Karaibes Sports ?
Quels que soient les médias, il est surtout important que vous ayez un retour d’image afin d’attirer des partenaires. Le tissu économique guyanais est encore faible et les seules collectivités, avec des budgets de plus en plus réduits ne peuvent plus à elles seules. Ils ne peuvent pas être supporters de tout mouvement sportif. Les différents partenaires, sponsors, mécènes ont besoin de ce retour d’image s’ils s’investissent pécuniairement dans un club amateur. Karaïbes Sports doit encore grandir, se faire connaître et prendre pourquoi pas une dimension télévisuelle.
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