Les supporters des Antilles-Guyane veulent avoir un champion cette saison. Dans le cas contraire, l’autonomie footballistique deviendrait impérative.
Suite à la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai 2020 prochain en raison de la pandémie de Covid-19, la Fédération Française de Football (FFF) a préféré mettre fin aux championnats amateurs (de Distincts, de jeunes, de la D2 féminine, de futsal et de la National 2 et 3). Une décision qui s’applique également aux Antilles-Guyane. Les championnats de R1, R2, et R3 s’arrêtent ainsi au dernier week-end de compétitions, à savoir le 13 mars 2020. Toutefois, dans ce contexte exceptionnel, les instances du football français ont parallèlement décidé de ne pas décerner de titre de champion. Un choix contesté par nombre de supporters mais aussi incompréhensible puisque les accessions et les relégations sont prises en compte, cette saison. Une décision difficile à accepter
Les Ligues de football des Antilles-Guyane attendent la décision de la FFF concernant l’épilogue de la saison 2019/2020 qui restera dans les annales, malheureusement. En effet, le club de la Samaritaine (Martinique), l’AS Gosier (Guadeloupe) et l’Olympique de Cayenne (Guyane) devraient ne pas être sacrés champions. Cela pourrait être la décision des dirigeants de la Fédération française. D’ailleurs, très difficile à accepter…
Notamment pour les joueurs qui n’ont cessé de travailler durant leur temps libre. Notamment pour les cadres techniques et les dirigeants qui ne verront pas leurs efforts récompensés. Et notamment pour un football participant à la santé économique et sociale des Antilles-Guyane, dont les problèmes sont très souvent mis sous silence par le Gouvernement français. Par conséquent, Fédération Française de Football, juste une question. Pourquoi se diriger vers une saison sans attribution de titre de champions ? Ce mardi 21 avril 2020, une décision juste n’est plus que jamais attendue.
Une autonomie footballistique de suite !
Par rapport aux autres Ligues de l’hexagone, la Ligue guadeloupéenne, celle de la Martinique et de la Guyane ont une particularité : il n’y a pas de championnat après la Régionale 1. Une caractéristique marquant une réelle différence entre les Ligues du territoire français et les Ligues Antillo-Guyanaises. Dans un tel contexte, les Ligues caribéennes sous tutelle de la FFF devraient pouvoir prendre leurs propres décisions, à l’avenir. Le football des Antilles-Guyane doit s’émanciper. Et pour ce faire, nous ne cesserons de réclamer une adhésion totale à la FIFA.
C’est un paradoxe. La crise est par définition une situation difficile qui permet de saisir de nouvelles opportunités pour mieux rebondir. Aussi, ce moment de changement devrait-il inciter à prendre de nouvelles décisions, certainement plus adaptées… avant que le football de ces territoires d’Outre-mer ne se dégrade à petit feu.
Aymeric Larcher
globallfoot.com
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