ASDDOM, UNE ASSOCIATION SPORTIVE ISSUE DE LA FIERTÉ D’ETRE ANTILLO-GUYANAIS.

Être Antillo-Guyanais représente quelque chose de symbolique. Nous avons une identité, une culture et une passion pour le sport assez forte. Nous avons tenu à rencontrer Steeven un martiniquais localement fiers qui est dirigeant et entraîneur d’une association à DIJON (ASDDOM).

Bonjour Steeven peux-tu te présenter aux lecteurs de Karaïbes Sports s’il te plaît ?

Bonjour, je suis Steeven Crater. J’ai 29 ans. Je suis originaire de Gros Morne en Martinique. Je suis entraîneur et dirigeant de l’AS DOM Dijon (ASDDOM) depuis 3 ans

Peux-tu nous parler de ton association ? Depuis quand existe t-elle et comment en as tu eu l’idée ?

Notre association est ASDDOM. Cela signifie Association Sportive des Départements D’Outre-Mer. Elle a été créée en 1991 à Dijon par des passionnés de sport d’origine antillaise .
L’idée de la création du club vient d’un groupe d’amis qui se retrouvaient régulièrement à taper le ballon ou comme on dit chez nous « nou kay fé en swé ». Dans de nombreuses grandes villes en métropole il y a une ou plusieurs équipe antillaise mais pas à DIJON d’où la volonté de créer L’ASDDOM.

Ton équipe est uniquement composée d’une population originaire des départements et régions d’outre-mer; peux-tu nous expliquer pourquoi as tu fais un tel choix ?
Au regard de cela, ne peut-on pas « te reprocher » de faire de la discrimination ?

Alors tout d’abord, je tiens à préciser que L’ASDDOM n’est pas un club communautaire et nous n’appliquons aucune discrimination. Notre effectif est composés en majeure partie de joueurs originaire d’outre-mer mais nous composons aussi avec des joueurs d’origine africaine, d’origine de pays de l’Est et bien sûr de la métropole. C’est également le cas pour les dirigeants.
Nous accueillons tout le monde dans notre association.

Ton association est en pleine progression. Peux-tu nous parler de son développement et de son fonctionnement s’il te plaît ?

Oui, en effet, nous avons relancé le club il y a de sa trois ans avec une nouvelle équipe dirigeante car l’association perdait de son envergure . Nous nous sommes rassemblés et nous avons planifié de nombreux projets pour favoriser et améliorer le développement de l’association.
Notre projet prioritaire est celui de replacer durablement l’équipe masculine de L’ASDDOM parmi les clubs important de l’agglomération dijonnaise voir bourguignonne.
D’autre part, nous préparons aussi la formation des plus petits avec la création de catégorie de jeunes mais pour l’instant le succès attendu n’est pas au rendez vous mais on n’y travaille afin de trouver la bonne formule.
Depuis, cette année nous avons créé notre équipe féminine qui pour le moment rencontre un vive succès.
Nous envisageons aussi de nous diversifier vers d’autres sports

Vous avez également une section féminine. Qu’est-ce qui vous a motivé à créer cette équipe ?

L’idée de la création d’une section féminine de football a L’ASDDOM vient avant tout d’une forte demande de la part des femmes qui veulent jouer au foot. Le succès de l’équipe de France féminine de football y est pour beaucoup. Dans de nombreux clubs, il y a de plus en plus de filles qui souhaitent jouer au foot.
D’autre part, la fédération française de football poussent et aident les clubs à créer des sections féminines donc avec cette engouement et cette demande exponentielle, L’ASDDOM se devait de créer sa section féminine.

Quels conseils pourrais-tu donner à une association antillaise qui souhaiterait créer un club de foot ?

Il faut savoir qu’un club de foot demande beaucoup de temps et beaucoup d’énergie et ce n’est pas toujours facile de se lancer, ni de perdurer, on rencontre toujours des difficultés mais quand on est passionné, ces difficultés deviennent des banalités.
Le football et le sport sont fédérateurs et rapprochent les peuples.
Le seul conseil que j’aurai à donner est de surtout ne pas être communautariste et de s’ouvrir aux autres afin de partager la passion du ballon rond.

Que penses-tu du travail fourni par Karaïbes Sports et quels sont les apports pour le football local ?

Le travail de Karaïbes Sports est remarquable et je vous invite à continuer dans ce sens.Le travail de Karaïbes Sports est très important car il ouvre notre football local sur le monde entier grâce aux réseaux sociaux. Cela permettra, je l’espère, de découvrir de nouveaux talents, des ouvertures de notre football sur le monde extérieur mais aussi de découvrir des expatriés qui réalisent un gros travail en métropole.

En tant qu’ultra-marin, cela te semble t-il intéressant d’avoir ce type d’informations ?

Oui, c’est très interessant.
Il est toujours important de savoir ce qui ce passe chez nous et nos voisins ultra marins. Quelques fois, l’information n’est pas bien relayée et nous qui vivons en métropole nous sommes pas bien informés et cela est bien dommage. C’est pourquoi il faut que Karaïbes Sports continue son travail.

Comme tu le sais déjà, Karaïbes Sports, tend à donner une autre dimension au football Antillo-Guyanais, à le rendre plus visible. Selon toi, quel impact cela pourrait il avoir sur les joueurs, les entraîneurs, les supporters ?

Pour les joueurs et entraîneurs, cela leur donnera de la motivation. Ils savent qu’ils seront plus observés mais cela leur permettra aussi de travailler face à leur prochain adversaire. Nous vivons à l’air du numérique et il est très présents dans le sport. Les supports numériques permettront aux entraîneurs mais aussi aux joueurs de mieux se préparer face leurs futurs adversaires, de les observés et de définir une tactique.
Mais cela permettra aussi et surtout de s’ouvrir sur le monde car il n’y auras pas que les ultra-marins qui regarderont Karaïbes Sports.
Les supporters pourront savoir et connaître certains joueurs avec les interviews que vous proposez. Ils pourront revoir les actions de match donc ce n’est que du positif.
Bonne continuation à Karaïbes Sports.

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