Jérémie (J) et Nicola (N)
Si tu dois sélectionner 3 protagonistes sans qui le reportage aurait manqué de sens ? Qui seront-ils et pourquoi ?
J : Impossible à dire.
N : Trésor, Angloma et Xercès Louis. Marius Trésor a été la première star du football antillais. On ne s’en rend pas bien compte aujourd’hui mais il était extrêmement populaire aussi bien aux Antilles qu’en Métropole. Dans notre travail de recherche d’archives, nous avons pu constater qu’il était invité à de nombreuses reprises dans les grandes émissions de variétés, comme un grand chanteur. Son jubilé a été diffusé en direct sur une grande chaîne de télévision publique ! C’était aussi et surtout le premier capitaine noir de l’Equipe de France, il a ouvert la voie à tous ceux qui l’ont succédé. Ensuite, Jocelyn Angloma parce que c’est un héros du passé avec Marseille et le titre de 1993, mais aussi du présent avec son travail au sein de la sélection, en plus de son aventure avec les Gwada Boys en 2007. Enfin, Xercès Louis parce qu’il fallait évoquer à tout prix la mémoire du premier joueur antillais de l’équipe de France, un destin exceptionnel, un peu oublié malheureusement.
Est-ce que ce documentaire montre les difficultés rencontrées par les clubs antillais ? Différentes de celles que peuvent rencontrer les clubs dans l’hexagone de par le contexte environnemental et societal.
J : Oui, un peu. Mais nous n’avons pas mis l’accent là-dessus. C’est une problématique qui se lit entre les lignes. Nous ne voulions pas faire un film qui liste les problèmes, nous voulions entendre les réussites, les espoirs.
N : On s’en rend compte à travers une séquence où divers bénévoles parlent des difficultés matérielles du football antillais. J’espère que l’accord passé avec la Fifa par les fédés locales va pouvoir apporter plus de moyens aux clubs antillais.